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La typographie, c’est l’art de choisir la tenue appropriée pour les mots. 

Jason Godfrey

Lorsque l’on évoque la correction de textes, on pense immédiatement « orthographe », « conjugaison » ou « grammaire ». Pourtant, il existe une autre matière tout aussi indispensable que les points précités, et qui reste pourtant méconnue ou mal-aimée.

J’ai nommé « la typographie » !

Oui, toutes ces règles qui peuvent paraître rébarbatives sont finalement indispensables à la correction, l’uniformisation et donc à la cohérence de chaque texte.

Nous allons entrer un peu plus en détails sur cet aspect un peu relégué au second plan.

Bien sûr, la liste des éléments cités dans cet article est non exhaustive, tant le sujet est vaste !


Définition

D’après Le Robert :
« 1. Ensemble des techniques permettant de reproduire des textes par l’impression d’un assemblage de caractères en relief (par opposition aux procédés par report : offset, etc.) ; spécialement les opérations de composition.
2. Manière dont un texte est imprimé (quant au type des caractères, à la mise en pages, etc.). »

Wikipédia précise :
« Le terme « typographie » peut aussi désigner l’art d’utiliser les différents types de caractères dans un but esthétique et pratique. »

Histoire

Ses débuts remontent à l’imprimerie à caractères mobiles de Johannes Gutenberg au XVe siècle. Depuis, la typographie n’a cessé d’évoluer jusqu’à devenir celle que nous connaissons aujourd’hui.  

Derrière ce mot, se cache en réalité tout un univers riche et varié, qui fait bien sûr l’objet d’un ouvrage de référence. Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale est LA bible pour tout connaître de cet aspect de la correction.

Elle a une véritable fonction dans la lisibilité d’un texte : dans son esthétique comme dans le fond.

D’ailleurs, même vous, vous utilisez parfois des éléments de typographie sans vous en rendre compte.

Petits exemples :

  • Vous envoyez un courrier et vous écrivez « M. Machin » sur l’enveloppe ? Ce « M. » fait partie des règles typographiques en matière d’abréviation ! (Et non pas « Mr », qui est anglophone et l’abréviation de Mister)
  • Vous écrivez sur un traitement de texte et mettez des parties en italique ou en gras ? Là aussi : typographie !

Pour quoi faire ?

Une typographie incohérente va fortement desservir votre écrit. C’est une étape essentielle pour vérifier l’uniformité d’un texte. Car l’aspect visuel, nous allons le voir, a toute son importance puisqu’il s’agit de la première impression face à un contenu nouveau.

Aspect visuel

Titres et sous-titres, ponctuations, retours à la ligne ou espaces, espacements entre les mots ou les caractères, interlignes, alinéas… Et bien d’autres choses !
La typographie permet de donner un aspect visuel clair et précis au contenu.

Grâce à la typographie, le lecteur va se repérer plus facilement dans votre contenu.

Elle rend la lecture plus accessible, plus fluide, plus claire, et participe à l’organisation du contenu.

Organisation

L’ensemble des règles en usage permet donc également d’organiser son contenu grâce aux différents styles de police (italique, gras, souligné).
On peut aussi noter dans ce paragraphe les différentes couleurs qui permettent de distinguer les différentes catégories du contenu et de mieux guider votre lecteur vers les points importants de votre texte.

Choix de la police

Bien sûr, il s’agit généralement de la première chose que l’on sélectionne.

Il en existe de nombreuses, notamment adaptées à la lecture sur Internet.
On peut lister, entre autres, Arial, Georgia, Open Sans ou Helvetica.

D’une manière générale, pour vos contenus sur le Net, privilégiez les polices sans serif (sans empattements) qui sont plus lisibles sur écran.

Au contraire, on n’utilisera pas les mêmes polices dans un article de blog que dans un livre.

Là, dans le monde littéraire, les polices avec serif ont toute leur place : New times Roman, Calibri, Baskerville ou encore Palatino, à vous de choisir !

Elles permettent toute une lecture fluide et confortable sur papier .

Cohérence

La typographie va servir la cohérence du contenu en lui donnant une forme bien précise, clairement définie. Elle s’assure que l’ensemble du contenu soit uniforme. Les abréviations, l’écriture des nombres en toutes lettres ou par chiffre romain/arabe, écriture des noms propres, dialogues, coupures de mots… Le code typographique prend aussi les capitales en compte, pour ne citer que ces points.

L’ensemble du contenu doit être entièrement conforme aux normes en vigueur dans l’imprimerie.

Elle est un élément clé pour votre charte graphique, et dans votre communication.

Petite liste récapitulative

Voici quelques autres points sur lesquels je ne me suis pas arrêtée dans cet article.

  • L’espacement entre les caractères
  • La casse
  • L’alignement
  • La longueur de ligne
  • Éviter les veuves et les orphelins
  • L’utilisation appropriée de majuscules
  • Éviter la surimpression

Conclusion

Il me faudrait bien plus qu’un article pour évoquer l’étendue et la nécessité des règles typographiques, tant ces dernières sont nombreuses. Le lexique comptant 196 pages, il me serait difficile de tout noter ici.
Je n’ai donc sélectionné que quatre points parmi la multitude de règles en vigueur, en essayant de répondre au mieux pour le Web comme pour le Print.

Enfin, je vous conseille vivement le livre Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.


Vous travaillez dans l’imprimerie et vous souhaitez apporter votre témoignage ?
Écrivez-moi en commentaire !

2 Thoughts to “L’importance de la typographie”

  1. Anonyme

    Merci pour cet article que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt et qui me donne envie d’en apprendre plus encore.

    Bonne journée à vous.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire.
      Je suis ravie que cet article vous ait été utile !
      Bonne journée à vous également.

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